Deradarn

J'écris une histoire sur un elfe!!!






La bête bougea, et les branchages, sur lesquelles elle reposait, frémirent. La créature s'était installée pour plus de sûreté sur la cime des arbres. Seules ses dents la trahissaient, car les rayons lunaires se reflettaient dessus. Dents blanches et luisantes, elles étaient capables de trancher en deux une épée. Son corps était recouvert de poils durs, noirs et courts, ses bras assez longs se balançaient au-dessus du vide, mais ses pieds la retenaient. De puissantes griffes plantées dans l'écorce l'empêchaient de tomber.
Un bruit, non ce n'était pas les chasseurs, mais un écureuil qui se promenait. Celui-ci ne sut pas ce qui lui arrivait. La bête l'avait déjà englouti. Un lourd silence s'abattit.
Une flèche alla se planter sur la jambe gauche de la bête. Sous la douleur, elle relâcha la pression et commença à basculer dans le vide quand une autre flèche atteignit sa main. La bête mourrut avant de toucher le sol.
-Bravo, tu as touché le coeur! dit le plus grand des chasseur à son apprenti.
-Mais non. J'ai touché sa main, répondit le plus jeune.
-Ah, ah, ah! Tu ne savais pas. Le coeur du Krina se trouve dans sa main gauche.
En silence, ils mirent le cadavre du Krina sur une charrette en bois que tirait un vieux cheval. En traversant la forêt, les chasseurs entendirent des cris et des claquements de langues étranges. Curieux, les deux hommes écartèrent les buissons, bien qu'ils soient épineux et virent des créatures noires avec des dessins magenta sur le dos et les membres. Ces créatures étaient des quadrupèdes énormes comme des maisons, des bras longs comme une jambe humaine mais de courtes pattes postérieures; leur cou court et fin ressemblaient à des petits tubes. Des disques noirs garnis de tentacules visqueuses et repoussantes remplaçaient les têtes.
Le plus grand chasseur expliqua à l'autre:
-Ce sont des Ombracreatis, elles sont parmis les créatures les plus dangereuse de la Gaïsara. Ces monstres sont capable de dévorer ton esprit même si tu es vivant. On ferait mieux de partir avant qu'ils s'aperçoivent de notre présence.
-Je suis d'accord avec toi. Partons!
Ils dévalèrent une route caillouteuse à une vitesse fulgurante.
-Voilà Neradan! On y arrive bientôt, déclara le grand chasseur. Allons prévenir le village que les Ombracreatis sont dans le coin. C'est vraiment très bizarre. D'habitude, ils vivent dans les hautes montagnes du Crätnarok. Ce n'est pas normal. Cela peut être dangereux pour les habitants.
Ils arrivèrent avec la charrette sur laquelle gisait la bête à Neradan. Les maisons étaient en bois de pin, seuls arbres poussant dans la vallée de Drikkar, joliment gravées de symboles avec un dessin représentant la famille qui habitait la maison et les toits sur lesquels poussait de l'herbe verdoyante. Au nord du village, un lac, connu sous le nom de Misidar Lathr, occupait une grande partie de la vallée de Drikkar.
Les chasseurs crièrent la mauvaise nouvelle dans les rues. Aussitôt, les habitants sortirent de leurs habitations paniqués. Un claquement de doigt suffit à calmer la foule: c'était le chef Deran.
-Ecoutez-moi, habitants de Neradan. Calmez-vous!!! hurla-t-il sur un ton autoritaire. Les Ombracreatis ne sont pas ici. Donc, vous devez vous calmer!
-Ils vont dévorer les esprits de nos enfants! protesta Tayro, le prêtre du village. Combien sont-ils?
-Quatre, répondit Deradarn, le jeune chasseur. Ils sont à dix kilomètres au nord-ouest.
-Quatre! Par tous les dieux! s'exclama Deran, horrifié. Que pouvons-nous faire?
-Nous pourrions partir vivre sur l'autre rive du lac, proposa Deradarn.
-Oui. C'est une bonne solution. Nous partirons demain au coucher du soleil.
-Mais c'est un coin dangereux! cria Tayro.
-Alors avez-vous une autre proposition?
Alors à ce moment-là, la foule se tut. Le chef était très surpris du calme qui régnait dans Neradan. Soudain, un villageois brisa le silence.
-On pourrait se battre, non? Ils sont quatre et nous sommes mille. On n' aura aucun problème pour les vaincre.
-Non, vous ne savez pas à quel point ils sont énormes et surpuissants! cria Tayro.
-L'idée de Deradarn nous est d'une grande sécurité, mentit Deran, préférant arrêter ce discours. Rentrez chez vous maintenant.
Les villageois rentrèrent dans leurs maisons. Ils espéraient, lorsqu'ils rentreront, les retrouver intactes. Ils allèrent se coucher en priant que les Ombracreatis n'attaquent pas avant qu'ils ne soient installés sur l'autre rive du Misidar Lathr.
Le lendemain arriva et Deradarn se leva, fit sa toilette et s'habilla avant de se contempler devant le miroir.Il était vêtu d'un pantalon brun tissé à la main par sa mère, un pull en lin beige et un gilet en coton. Puis il s'examina le visage pour être sûr qu'il s'était bien lavé. Il avait des cheveux châtain clairs qui lui arraivaient jusqu'aux épaules, des yeux en amande vert émeraude, un nez fin, une bouche féminine et des oreilles pointues assez allongées.Toutes les filles tournaient autour de lui en disant: « Tu es le plus bel elfe du monde!! »
Il était heureux, les elfes vivaient sans roi et cultivaient leurs terres. Ils ne mangeaient pas de viande, car ils étaient trop proches de la nature. Par contre, ils jouaient avec les animaux et comprenaient leur langage.
Il descendit les escaliers faits de bois de pin d'une allure gracieuse, comme s'il volait. Il arriva dans la cuisine où un plateau de fruits était soigneusement préparé par sa mère.
« Où est-elle? », pensa Deradarn, balayant la pièce du regard. Il voulut sortir mais en ouvrant la porte, il découvrit avec horreur le corps de sa mère par terre, dévorée et étranglée. Les yeux grand ouverts qui exprimaient la surprise et la terreur. Choqué et dégoûté, Deradarn recula d'un bond avant de se cogner la tête contre l'encadrement de la porte. Il s'effondra, inconscient, sur le corps de sa défunte mère, les larmes coulant sur les joues.
Il vit l'âme de sa mère qui pleurait en marmonnant:
« Deradarn, mon fils, ne te laisse pas abattre par la peine. Sois heureux, c'est tout ce que je veux. Si tu penses qu'à la vengeance, tu finira comme ce Krina. Il voulait tellement se venger qu'il fut maudit à tout jamais. Je t'aime mon fils. »

« Deradarn...Deradarn...Deradarn! »
Il se réveilla en sursaut, le souffle coupé. Les larmes coulaient en abondance sur ses joues potelées.
-Ca va? demanda Tayro.
-...Non...
-Cela me rassure. Ce qui est arrivé à ta mère est très grave. L'auteur de cet assassinat devra payer pour ce qu'il a fait.
-Je sais déjà qui sont derrière tout ça...les Ombracreatis, dit Deradarn. Je vais dans la forêt.
Quittant Neradan, Deradarn se dirigea en direction de la forêt de pins. Il s'asseya sur un rocher couvert de mousse regardant le ciel parsemé de cumulus. Il se regarda dans la flaque, pensant à sa défunte mère.
« Je n'ai plus de famille, plus de proches. », songea Deradarn. Il était seul au monde. Seuls ses amis vivaient encore.
Il partit plus profondément dans la forêt pour trouver un étang où il pourrait se baigner. Lorsqu'il l' atteignit, il se déshabilla et entra dans l'eau stagnante. Il plongea dans la masse liquide pour mouiller ses cheveux bruns. Lorsqu'il en resortit, il vit de la fumée noire qui s'élevait dans le ciel derrière les pins. Ce n'était pas bon signe.
« Que se passe-t-il? » s'exclama Deradarn, surpris par la grandeur de la colonne de fumée.
Il sortit de l'eau, s'habilla et courut en direction de Neradan. En chemin, il trébucha sur une pierre, il se releva essayant de lutter contre la douleur qui s'était installée dans son genou. Il hurla en crachant du sang sur la lisière de la forêt. Il arriva en boitant au village. Les villageois se battaient contre les Ombracreatis qui résistaient aux lances des elfes. Chaque fois que trois monstres mourraient, le dernier poussait un cri strident qui réveillait ses congénères et ainsi tout recommençait à zéro. Les habitants étaient épuisés par l'éternel combat.
Deradarn se faufila entre les ruelles pour arriver chez lui et surtout pour éviter que les Ombracreatis ne le trouvent. Sans se retourner, il ouvrit la porte et la referma d'un coup sec. Il se précipita dans sa chambre, ouvrit la fenêtre et prit son arc, décocha une flèche sur l' Ombracreatis qui allait entrer chez lui. Le monstre leva sa tête et les tentacules qui ornaient sa bouche se dirigèrent vers Deradarn. Surpris, il les évita de justesse. Il tira une flèche dans la gueule de l'Ombracreatis qui se mit à hurler. Le cri était tellement aigüe que Deradarn dut se boucher les oreilles. D'un saut de trois mètres, la créature noire s'agrippa sur le bord de la fenêtre et se dressa sur ses pattes postérieures. Terrifié, l'elfe descendit les escaliers à toute allure. Dès qu'il se retourna, l'Ombracreatis fut à plus de deux mètres de lui. Soudain, les tentacules lui ceinturèrent le torse, lui serrèrent le cou. Essayant de se débattre, il vit avec horreur la face du monstre.
« Oh Seigneur! Il est immonde! Mère, donne-moi un miracle! »
Le sifflement d'une flèche traversa le corps de la créature et se planta sur le mur opposé. L'Ombracreatis se retourna...C'était Deran!
-Ôte-toi de là, créature des ténèbres avant que je ne te découpe en morceaux!
Il saisit un morceau de viande fraîche et le lança sur le sol de la cuisine. Le monstre lâcha Deradarn et courut en direction de la nourriture.
-Dépêche-toi, Deradarn.
Touts deux sortirent de la maison et coururent dans la forêt pour se cacher.
-Merci de m'avoir sauvé à temps. Si tu n'étais pas là, j'aurais fini dans son estomac, dit Deradarn.
-Ne me remercie pas.
-Où sont tous les villageois?
-Ils se sont cachés dans la caverne au nord du lac.
-Ils ont à manger?
-Oui, répondit Deran.
-Je suis soulagé. Et maintenant?
-On part très loin pour ne plus revenir.
-Et les autres?
-Ils savent se débrouiller. Ce sont des elfes quand même.
Lançant un dernier regard à leur village natal, ils partirent dans les pronfondeurs de la forêt, regretant leur choix. Ils traversèrent un sentier de terre parsemé de cailloux.
Tout les deux allèrent vers une pierre tombale sur laquelle était écrit:
« Ci-gît Minady ».
-Si tu veux lui parler, fais-le. Je serai plus loin.
Deradarn s'agenouilla sur l'herbe, toucha de sa main délicate la pierre froide et déclara:
-Mère, merci beaucoup pour ton aide lorsque que j'étais avec l'Ombracreatis. Tu me manques énormément. Ta présence me rendait heureux. Maintenant, je suis seul.
La pierre se mit à trembler et une silhouette apparut.
-Non Deradarn, tu n'es pas seul car je serai toujours à tes côtés. La mort ne peut pas nous séparer, dit Minady à son fils.
À ce moment-là, une porte avec un vortex s'ouvrit.
-Entre là dedans. Cela te conduira dans le monde des humains. Tu seras en sécurité là-bas. Personne ne pourra t'attaquer.
-Non je ne veux pas entrer là dedans. Ma vie est ici, à Neradan et rien ne me fera changer d'avis.
-Deradarn, c'est pour ton bien que je fais ça. Si tu restes, tu mourras. Ton père et moi sommes déjà aux cieux et nous ne voulons pas que cela t'arrive aussi. Tu as la vie devant toi alors que la nôtre est derrière.
-Non, mère. Je combattrai Cronen s'il le faut.
-Ne sous-estime pas Cronen. Il est puissant et invincible. Entre dans le vortex maintenant.
Tous deux virent soudain un objet brûlant s'écraser à deux cents mètres.
-Qu'est-ce donc? s'étonna Minady.
-Je vais aller voir.
Il traversa le sentier en courant.Il arriva dans une clairière où l'objet en question se dévoila enfin. Il avait des plumes brunes qui brillait aux rayons du soleil, une tête d'aigle avec un bec crochu, un corps de lion avec de puissantes pattes griffues.
« Un griffon! » s'exclama Deradarn, les yeux écarquillés sur la bête. Une blessure grande comme une tête attira son attention.
« Une flèche a dû le toucher, mais la plaie est trop grande. »
Lorsqu'il toucha l'hématome, tout le corps s'est mis à trembler. Puis un hurlement déchira le ciel. Deradarn s'écroula sur le sol par la force du cri.
Il se réveilla en se grattant la tête. Deran s'approcha de lui.
-Tu n'as rien?demanda le chef.
-Le griffon...la blessure...le cri!
-Je m'appelle Hangriar!
Ils se retournèrent vers l'origine de la voix, c'était le griffon.
-Que se passe-t-il? Pourquoi êtes-vous étonnés de ma capacité à parler?
-Un griffon ne parle pas!rétorqua Deradarn.
-Bien sûr que je parle votre langage!
-D'où viens-tu?
-Je ne peux pas te le dire pour l'instant. Cronen me recherche.
-Pourquoi?
-Je te le dirai plus tard.
-Excusez-moi de vous déranger, mais nous devons partir, intervint Deran.
-Je suis d'accord avec toi, dit Hangriar.
-Mais ne pourrions-nous pas monter sur le dos d'Hangriar?
-Son aile est blessée, Deradarn. Il ne peut pas voler.
-Mais je peux marcher avec vous. Je pourrais vous protéger du danger, proposa le griffon.
Tous les trois furent en route. Mais où allaient-ils? Ils traversèrent un sentier marécageux.
-Au fait où allons-nous?
-Nous allons dans un petit village dont le nom est Barlicar,répondit Deran. Nous devons acheter de la nourriture pour notre voyage car il sera long.
-Mais Hangriar ne peut pas entrer dans le village, les habitants le tueront!s'exclama le jeune elfe.
-Je serai caché derrière les arbres et...
Hangriar s'interrompit et regarda d'un air terrifié la route. Les deux elfes firent de même. Des cadavres gisaient le long du chemin.
-Que s'est-il passé?
Deran s'approcha d'une des victime et observa son poup.
-Cette femme est morte mais il n'y a aucune trace d'agression. Elle est froide et regardez son visage:Il est crispé comme si elle avait vu un fantôme...Oh non!
Des lignes géométriques magenta apparurent sur la face de la femme.
-Les...les...Ombracreatis!s'exclama Deradarn. Ils sont devant nous!
-Ils doivent certainement être à Barlicar, dit Deran, regardant l'horizon. Nous devons dormir ici.
-Au milieu des cadavres!
-Ne t'inquiète pas, Deradarn. Les morts ne se réveillent pas et si c'est le cas, je vous protègerai, le rassura Hangriar.
Ils installèrent leur campement et allumèrent un feu. Deradarn se blottit contre le corps doux du griffon.
-Bonne nuit, Deradarn.
-Toi aussi, Hangriar.
Les deux fermèrent les yeux et furent partis pour le royaume des rêves. Deradarn avait de la peine à trouver le sommeil avec tous ces événements: la mort de sa mère, la confrontation avec l'Ombracreatis, l'apparition du griffon, et ces cadavres gisant sur le chemin. Il finit enfin par s'endormir.

Chapitre 3 en cours d'écriture...

Je n'ai lu que le premier chapitre pour le moment, je lirai le second quand j'aurai un peu plus de temps.
C'est pas mal

Merci je passe beaucoup de temps à l'école pour l'écrire. Donc, le chapitre 3 ne va pas tarder à venir. Il faut que je tape à l'ordi d'abord. N'empêche que toute la classe veut voir (je ne frime pas).

Arf, mince, mon ancien cahier où j'écrivais la suite de l'histoire, je ne le trouve plus ><. J'ai regardé dans ma chambre, mais rien. Il me reste mon autre cahier, mais le problème, c'est que y a pas le début. (Je suis vraiment co**e). M'énerve.